Les questions sur le handicap

En partenariat avec le GIHP National



Pourquoi la notion de handicap est-elle une problématique sociale ?



Ne pas confondre handicap et déficience
Pour mieux comprendre la notion de handicap, il faut la distinguer de celle de déficience. La déficience est une perte ou un dysfonctionnement des diverses parties du corps (paraplégie, malvoyance, cécité, surdité, dyslexie, dépression, trisomie 21…). Le handicap fait référence à une situation.

Prenons un exemple concret : Au bureau, une personne déficiente visuelle (non voyante) sera handicapée si les informations présentes sur son écran d'ordinateur ne lui sont pas restituées par le son ou par le toucher. A l'aide d'une synthèse vocale ou d'une plage braille, elle aura accès à l'information et pourra lire, écrire, échanger avec ses collègues. Dans ce contexte, on peut alors considérer que la personne déficiente visuelle n'est plus en situation de handicap.

Le handicap est donc une situation où l'environnement limite ou empêche la participation à la vie en société d'une personne en raison de sa déficience.

La notion d'environnement s'entend au sens large, elle inclut notamment les aspects matériels (bâti, transport, technologie…), la culture d'une société, les institutions et les lois d'un pays, les attitudes et les valeurs des individus.

En ce sens, le handicap est une problématique sociale.

Les déficiences recouvrent plusieurs réalités...



On ne peut préjuger des capacités ou incapacités d'une personne car la déficience recouvre plusieurs réalités
On distingue cinq grandes familles de déficiences : la déficience motrice, visuelle, auditive, intellectuelle, psychique.

Elles peuvent être congénitales ou survenir au cours de la vie (maladie ou accident).

La déficience peut être évolutive ou définitive, visible ou invisible. Elle peut avoir des degrés différents (légères, sévères…)

Tous ces facteurs ont un impact sur les capacités de la personne. Il est donc inutile et dangereux d'essayer de préjuger des besoins, des capacités ou incapacités d'une personne.

La représentation du handicap...



Ne pas nier la différence mais l'accepter
Il n'est pas rare que l'on se comporte différemment avec une personne handicapée. Pourquoi ?
Les réactions de rejet, de peur, de compassion, de pitié face au handicap ou à la déficience sont pour la plupart de l'ordre de l'inconscient.



Cela peut se manifester de plusieurs manières :
  • On aura tendance à ne pas parler directement à la personne.
  • On peut se mettre à parler comme si on avait un enfant en face de nous.
  • On va réfléchir à notre vocabulaire et s'interdire de dire les mots ou expressions tels que « voir », « ça marche ! », etc.
  • On peut vouloir en faire trop pour aider sans même demander à la personne si c'est utile.

Trois pistes pour considérer la personne handicapée comme une « autre » :
  • Considérer la personne pour sa qualité ou sa fonction : elle sera avant tout un collaborateur, un client, un usager, un directeur, un employé, un ami, etc. Sa déficience ne change en rien sa qualité ou sa fonction.
  • Prendre conscience de son attitude face à une personne avec une déficience sans culpabiliser.
  • Apprendre à connaître la personne.

Le but n'est pas de nier la différence mais de l'accepter.
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